Sur les visages de ses protagonistes, les motifs graphiques et picturaux de Valérie Belin entrent en résonance avec les éléments narratifs et chromatiques de l’arrière-fond. Ces correspondances visuelles font du personnage le protagoniste de la scène qui l’environne. Il en devient le héros à la manière d’une vedette de cinéma représentée sur l’affiche promotionnelle d’un film. Mais ces « têtes d’affiche » nous disent aussi autre chose : parle jeu des motifs et des couleurs, ces visages peints comme des tableaux oscillent entre l’incarnation en 3D d’un être de chair et d’émotions et l’expression en 2D d’un personnage fictif. Ces motifs et couleurs qui font du visage un tableau révèlent, en le « sursignifiant », son artifice et sa nature de masque.