« Par les œuvres de Frédéric Mulatier, on se trouve au premier regard projeté à l’origine. Il suscite une émotion similaire à celle que l’on peut avoir face à un objet archéologique. La trace d’un tressage mis à nu dans sa coquille de terre et amenuisé en même temps qu’ennobli par les flammes... Cela suscite une émotion qui va puiser loin en nous, comme lorsque l’on voit ce qui est dedans, ce qui émerge, ce qui est à fleur, et que l’on n'a pas l’habitude de voir. Comme dans une radiographie ou une échographie, l’essence friable et fragile de l’intérieur remonte à la surface et s’offre timidement à nous. L’œil s’engouffre alors dans la quête d’indices que pourraient lui donner les textures, les couleurs, les craquelures, sur l’histoire de cette trame végétale à la fois prisonnière et protégée par sa minérale carapace. Elle s’en échappe en un geste, ou bien en répare la fissure…le feu les a mariées.» - Laurence Pustetto