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Comédies humaines
du 19 septembre 2021 au 30 octobre 2021

Guillaume Couffignal  (Sculpteur), Lucie Geffré  (Peintre), Jérôme Gelès  (Plasticien), Véronique Pastor (Peintre), Marc Petit (Sculpteur).

« Après une année d’annonces, de rumeurs, de mises en scène télévisuelles et radiophoniques, de dramaturgies savamment orchestrées ou subies de la crise que nous venons de traverser et qui, à bien des égards, marque notre temps, l’exposition Comédies Humaines semblait une évidence. Cependant il ne s’agit pas d’un propos politique mais de montrer à travers les travaux de cinq artistes, leur vision de nos comédies parfois dramatiques, pathétiques, ordinaires, fantasmées ou réelles ! Ces artistes nous disent aussi notre désir d’y échapper via la représentation, comme une catharsis de notre condition. »

 Laurence Pustetto

Marc Petit nous livre sa danse macabre issue de la Divine Comédie avec ses personnages de pouvoir en déshérence, fatigués de jouer, seuls, déjà morts dans leurs âmes.

 

Les personnages de Lucie Geffré se cachent sans fin, à nous, à eux même, derrière un masque de présence absente, le regard tourné vers l’intérieur. Ils ne se livrent pas. Ils posent mais même alanguis, ils ne s’abandonnent pas. Tout est maîtrise, faux abandon. Voilà pourquoi ils nous dérangent, voilà pourquoi Lucie laisse des vides, des endroits non comblés.
 

Les fantasmagories de Véronique Pastor brouillent littéralement nos rôles dans les rêves moribonds de communion avec la nature qu’elle présente. Ses personnages semblent blessés, ils ne jouent même plus.

 

Dans son petit théâtre du monde, Jérôme Gelés, à l’aide de matériaux de récupération et d’objets détournés du quotidien, construit les radeaux animées de nos théâtres de guerre, de pollution, d’exploitation, d’abandon de nous même et paradoxalement de découvertes. Depuis qu’il est plasticien, ce jeune artiste ne cesse de nous montrer nos obscurantismes, nos guerres planétaires, notre profonde cruauté. Il existe pourtant une forme de beauté et de poésie dans son travaille, ce qui est troublant. 

 

Guillaume Couffignal propose des espaces de jeu, de déambulation où nous pouvons choisir d’exister ou de se perdre. Ses théâtres de bronze à peine ébauchés, ses escaliers qui mènent sur le vide, tout est là pour nous suggérer d’habiter ces scènes de tous nos rêves.

« L’art est un habile stratagème, une habile mise en scène pour nous mener vers nos réalités, sans fard, belles et monstrueuses, fascinantes et repoussantes. Je l’ai déjà dit, mais c’est pour cela que j’aime tant les artistes qui transcendent la réalité, nous alertent, nous ouvrent les yeux ou nous les ferment. Magiciens de nos comédies humaines, telle est notre fantastique condition, celle de la création car nous sommes infiniment vivants et libres, grâce à eux. » - Laurence Pustetto

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